• Chapitre 17

     

    On prends nos sacs et on sort. Je ferme la porte à clé et nous nous mettons en route pour le lycée. Maxime me prend la main, geste qui n'échappe pas à Émilie.

    -Vous êtes trop mignons tout les deux.

    -Merci, vous deux aussi.

    -Hum.

    -Quoi ? Tu nous trouves pas mignons ?

    -Si, mais …

    -Mais …

    Moi je souris, j'ai compris. Maxime m'interroge du regard, je regarde nos mains liées et je lui fait un signe de la tête vers notre couple d'amis. Je pense qu'il a compris.

    -Mais dis moi.

    -Non.

    -Pourquoi ?

    -A toi de trouver.

    -Max' dis moi que Élé est aussi comme ça, que je suis pas le seul à avoir une copine compliquée.

    Maxime n'a pas le temps de répondre.

    -Parce que c'est moi qui suis compliquée ?

    -Oui tu es compliquée. Et explique toi.

    Les gens les regardent, en même temps ils ne sont pas très discret. Tout à coup Émilie s'arrête, nous imitons sont geste.

    -Regardez-les.

    Antony nous regarda brièvement.

    -Ben quoi ?

    -Tu vois quoi ?

    -Ben mon meilleur ami avec sa petite amie qui est mon amie d'enfance.

    -OK, mais à part ça.

    Il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle voulait qu'il voie.

    -Imagine que tu ne les connais pas, tu les croises dans la rue, tu vas penser quoi ?

    -Ben je sais pas moi.

    Elle souffla.

    -Laisse tomber.

    Elle tourna la tête et se remit à marcher. Je comprends un peu son état. Antony n'étant pas décidé a arrêter la discussion là, lui attrape le poignet et la force à stopper sa marche et à se retourner.

    -Quoi ?

    Elle ne le regarde pas dans les yeux. Les voir comme ça me fais me sentir mal pour eux. Elle est légèrement triste et lui il est perdu. Maxime serre ma main un peu plus fort, je le regarde, il me sourit.

    Bon, il faut faire quelque chose. Je détache ma main de celle de mon petit copain et me dirige vers Émilie. Les deux idiots devant moi me regarde.

    -Bougez-pas.

    -Pourquoi ?

    Je ne leur réponds pas. Je me place derrière Émilie et la pousse doucement mais assez fort pour qu'elle tombe dans les bras d'Antony. Ce derniers la rattrape mais rougit légèrement.

    -Montre lui un peu plus que tu l'aimes. Ce qu’Émilie voulait que tu remarques en nous regardant, Maxime et moi, c'est les attentions qu'il me porte. Il me prends la main, me prends dans ses bras, m'embrasse, que l'on soit seul ou en public. Alors assumes tes sentiments et ton couple. Prends des initiatives, comme le soir du bal.

    Maxime s'approcha, prit ma main et m'embarqua avec lui après avoir adressé une dernière phrase à nos amis.

    -On part devant, ne soyez pas en retard.

    Nous avons fini le chemin en amoureux.

    -Tu as compris depuis le début ce qui se passait dans la tête d’Émilie n'est-ce-pas ?

    -Ce n'est pas ma meilleure amie pour rien.

    -Dis …

    -Oui ?

    -Tu as déjà ressentis ça ?

    -Ça quoi ?

    -Que je n'assumais pas mes sentiments et mon couple...

    -Non.

    -Promis ?

    Je m'arrête, me planta devant lui, je posa mes mains sur le haut de son T-shirt que j’agrippai et le tira vers moi de façon à ce qu'il se baisse un peu et me mis sur la pointe des pieds et je posa mes lèvres sur les siennes, il posa ses mains sur mes hanches et me rendis mon baiser sans se faire prier, puis nous finîmes par nous séparés.

    -Oui, je te le promets. Et toi ? Tu l'as déjà ressentis ?

    -Non.

    J'ai souris. Alors que j'allais me remettre en route.

    -Éléonore ?

    -Oui ?

    -Je me demandais pourquoi tu as souris quand on est arrivé dans le salon ce matin et qu'Antony t'a demandé de convaincre Émilie ?

    -Parce que je trouvais ça réaction mignonne.

    Nôtre conversation s'arrêta là parce que l'on vit Aaron Marinna et Jules arriver.

    -Salut !

    -Salut les amoureux.

    -Coucou vous trois.

    -Salut.

    -Kikoo ma Chipie ! Coucou Max'.

    -Salut.

    -Kikoo mon Choupinou !

    Aaron s'approcha de moi, passa ses bras derrière moi se baissa, fit se rejoindre ses mains, plaça ses bras sous mes fesses et me souleva. Je fus surprise et je me suis retenu pour ne pas lâcher un cri. Je posa rapidement mes mains sur ces épaules pour ne pas perdre l'équilibre.

    -Tu es fou.

    -Je sais, je sais.

    -Tu veux pas me lâcher.

    -Non, pas tout de suite.

    -OK.

    J'avais l'impression d'être une petite fille. Étrangement, Maxime ne dit rien. Il dit bonjour à Marinna et Jules.

    Je regarda un peu autour de moi, autant profité de cette nouvelle vue qui m'était offerte. Je remarqua vite qu'Annie et Léon arrivaient de l'autre côté de la rue.

    -Notre couple de petit singe arrive.

    -Ah, super.

    Aaron se décida à me descendre, lorsque je me retrouva à nouveau au sol je perdis l'équilibre mais Jules me rattrapa et me remit sur mes jambes.

    -Et ben, on sait plus marcher droit ? Tu es bourré ?

    -Si et Non je ne suis pas bourré . Sinon Bonjour.

    Il rigola et me fit la bise. Maxime avait de plus en plus confiance en Jules, parce qu'il sait qu'il n'a rien à craindre de lui je pense. Maxime, était de moins en moins jaloux lorsque j'étais proche de ses amis mais il préfère m'avoir dans ses bras. Moi je trouve ça mignon même si j'avoue que ses mini crises de jalousie me manque un peu. Mais pour le moment sa possessivité est multiplié par la présence de Valentin. Mais cela ne m'empêchera pas de découvrir ce qui se cache sous tout ça. Bref revenons en à nos moutons. Je fais la bise à Marinna car je n'en ai pas eu l'occasion plus tôt.

    -Ça va ?

    -Oui très bien et toi ?

    Je n'ai pas eu le temps de répondre, les deux petits clowns étaient là.

    -Yo la compagnie.

    -Hello !

    -Salut !

    Lorsqu’Annie me vit elle c'est mise à courir vers moi mais Léon la rattrapa par la taille.

    -Mais lâche moi ! Élé !

    -Attends.

    -Non, laisse moi aller voir Élé !

    Un des traits de caractère d'Annie est qu'elle se comporte parfois comme une gamine, autant cela peut être mignon autant cela peut être vraiment épuisant. Il souffla un coup, la tourna vers lui, prit le visage de sa ' petit puce ' comme il l'appelait parfois, entre ses mains et l'embrassa.

    Ces moments là étaient rare. Bien qu'il sorte ensemble, ces deux là ne montrent pas souvent leur relation. Ils font les imbéciles, se chamaillent, se chatouillent, et tout autre enfantillage mais même si ils s'aiment ils ne s'embrassent pas souvent, en tout cas pas en public.

    Annie se calma immédiatement et ferma les yeux pour profiter de ce baiser. Lorsqu'ils s'écartèrent elle ne bougea pas. Elle le regardait dans les yeux, les joues rosies. On peut dire que c'est un remède miracle pour la calmer.

    -Je voulais juste te dire d'y aller doucement, rappelle toi ce qui s'est passé hier.

    -Ah, oui.

    Elle se retourna vers moi et reprit sa course mais au ralentit cette fois, ne voulant pas la laisser seule dans son délire je fis pareil. Lorsqu'elle me prit dans ses bras elle fut beaucoup plus délicate que d'habitude, pour ne pas faire mal je suppose, au bout de quelques secondes on se sépara.

    -Tu te sens comment ?

    -Tu as pas trop mal ?

    -Aaron nous a raconté en chemin.

    -Et nous Antony m'en a parlé et je l'ai dis à Annie.

    -Je vois, ça va vite. Ne vous inquiétez pas, je vais bien.

    Maxime me regardait l'air de dire : Tu vas peut être ' bien ' mais ton ventre a une jolie marque !

    -Bon, on devrait y aller, parce là, on bouche un peu le chemin.

    -Et ça sonne dans 10 minutes.

    Nous nous sommes remis en route tous ensemble.

    -Au fait, Émilie et Antony ne sont pas avec vous?

    -Ils l’étaient, mais après une mini dispute, si on peut appeler ça comme ça on les a plantés ensemble en plein rue.

    -Raconte.

    Je leur raconta rapidement.

    -C'est mimi.

    -Ouai.

    -Lucie et Lucas doivent être dans la salle des délégués.

    -Oui, sûrement.

    -Tout le temps ensemble ces deux là.

    -Pas faux.

    Émilie et Antony arrivèrent 2 minutes avant la sonnerie, main dans la main. Antony un peu gêné mais ma meilleure amie, elle, avec le sourire aux lèvres.

    -Et ben c'est pas trop tôt, qu'est-ce-que vous avez foutu pendant tout ce temps ?

    -Rien.

    -Mouai...

    La sonnerie nous annonça rapidement le début des cours. Maxime prit ma main dans la sienne.

    -Allons-y.

    -Ouai.


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